Mon pote mourant d' envie d'essayer une vraie moto (une mt quoi...), on s'organise il y a peu pour une ballade. Pour ma part, revenant après une longue absence indépendante de ma volonté, on fixe un itinéraire court mais révélateur des qualités intrinsèques de nos brelles respectives. Donc pour ceux qui connaissent, direction le lac de Nantua, pause café, et retour. Bref on roule sur le col du Berthiand, via Bohas, pas loin des routes du prochain rallye de l'Ain.
Hummmmm...........
Le bombardier chauffe tranquillement sur sa béquille et je découvre une superbe kawasaki 650 versys. Un putputput gonflé a l akrapovick se fait entendre
et j enfourche la sauterelle. On est bien assis, on est haut, on est beau et fier, on ressemble à rien...
Lui il monte sur le bombardier. Concentré comme un boxeur, ou comme un puceau, c'est selon tes preferences, et j observe son rictus de satisfaction/peur/respect.
Y met un coup de gas dans le vide, juste pour voir, juste pour vibrer. Y a plus de rictus !
Première et on décolle. Pour faire simple, tout est à l opposé.
Un mt : gros, vivant, vibrant, gros couple en bas, gosse patate, gros freins, stable, étonnant de facilité
Versys : petit, essayant de vivre, petit couple, regime moteur élevé, freins sans mordant mais correct, pas patate, bougeant un peu sur ses suspensions, très facile.
Aussitôt m'est venu a l esprit un mot : 2 temps. Ça m a furieusement fait penser à un 250 TDR de l époque.
Bref on enquille de la courbes et vient le moment de la pose en bord de lac.
Il me dit que ma meule nécessite un mode d emploi et qu il a jamais rien conduit de pareil, qu il est perdu. Il est très étonné de la façon dont je la pilote car je semble toujours facile (c'est lui qui le dit...).
Il paye les cafés pour se donner de l épaisseur.
Retour sur la base en sens inverse. Le Pirelli angel n a plus de bande de peur, et j ai retrouvé le sourire...
